Je m’empresse de porter à votre connaissance ce papier qui vient d’être publié, dont la thématique est «Actualité française».
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Titre exacte donné par le journal était: cette épuisante guerre des nerfs
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Comme de nombreux parents d’ados, je n’ai accepté de fournir un smartphone à mon plus jeune fils qu’à la condition de l’assortir de quelques limites. Pas d’écran la nuit. Pas d’accès à TikTok. Et un temps quotidien raisonnable sur un certain nombre d’applications dont l’usage excessif ne me semble guère compatible avec l’épanouissement personnel — et scolaire — de ma progéniture.
Ça tombe bien, Apple fournit un contrôle parental dont la programmation est simple comme bonjour. En accord — plus ou moins forcé — avec mon fiston, j’ai donc programmé, il y a un an et demi, quelques restrictions journalières. Rien de dictatorial. Je ne suis pas, quoi qu’en dise l’intéressé, une tortionnaire, et j’admets, hélas, qu’on ne survit pas, à 15 ans, sans accès à Snapchat ou à Instagram.
Ce modus vivendi me paraissait donc idéal : il avait son smartphone, et je pouvais dormir sur mes deux oreilles, sûre que la chair de ma chair, ne pouvant scroller qu’un temps limité par jour, ne se ferait pas siphonner non-stop le cerveau par les mauvais génies de la tech californienne. Apple veillait : mon fils aurait encore le loisir de rêver, de bouger, de travailler, et même, soyons fous, d’ouvrir un bouquin de temps à autre.
Il me sembla d’ailleurs, les premiers mois, parfaitement admettre cet usage restreint. Pour la raison assez simple, je ne m’en suis aperçue qu’après…, que les restrictions ne fonctionnaient pas. Jetant un œil, longtemps après l’avoir programmé, à son temps d’écran, quelle ne fut pas en effet ma stupéfaction de découvrir qu’il avait passé 2 heures quotidiennes, au bas mot, sur Insta, scrollé gaiement sur TikTok qui lui était en théorie inaccessible, et passé un temps infini à visionner les vidéos de quelques influenceurs bas de plafond.
Arroseur arrosé
C’est là que la guerre des nerfs a commencé… Apple met à la disposition de ses clients une hot-line, que j’ai donc appelée. Temps d’attente minimal, courtoisie absolue : de sympathiques « helpers » prenaient à distance la main sur le téléphone de mon fils, nous enjoignaient à tous les deux de désactiver tel ou tel machin, de cliquer sur deux ou trois trucs, et me suppliaient, à la fin de la conversation, de leur mettre la note maximale dans l’enquête de satisfaction qu’on allait me soumettre ensuite. Car tous ces adultes, pauvres d’eux, sont notés comme des écoliers… Par solidarité, je les ai toujours gratifiés de 5 étoiles.
Pourtant, la vérité m’oblige à a dire que leur intervention n’a jamais eu le moindre effet : au bout de deux, trois jours au maximum, les limites sautent, mon fils est de nouveau à la merci de tous les influenceurs, prédateurs, youtubeurs et tiktokeurs du monde, je rappelle donc excédée la hot-line, et depuis un an et demi nous envisageons, les helpers et moi, des solutions de plus en plus radicales…
Mise à jour de mon propre smartphone qui m’a valu une massive et très regrettable perte de données personnelles. Changement des mots de passe de TOUS les appareils de la maison, un de ces spécialistes étant convaincu que mon fiston désamorçait son temps d’écran via un identifiant Apple préenregistré sur un autre ordinateur. Résultat ? Toujours pas de limites sur le téléphone de mon ado, mais mon ordinateur perso est désormais verrouillé ad vitam, le nouveau mot de passe ayant été, évidemment, aussitôt oublié.
Le summum de l’exaspération a été atteint le jour où, croyant reprogrammer une fois de plus le temps d’écran de mon fils, je me suis en réalité infligé à moi-même des limites horaires dont j’ai, là encore, perdu le sésame… Fou rire inextinguible de mes enfants.
Un vieil agent du FBI
Mais c’est là que mes yeux, enfin, se sont dessillés. Car pour pouvoir utiliser mon téléphone après 21 heures, il a bien fallu que je me mette dans la peau d’un ado contraint. J’ai donc tapé, dans la barre de recherche de Google, « comment hacker le temps d’écran ». Et un monde, je dois dire, s’est ouvert à moi.
Des milliers de pages Web détaillaient par le menu les moyens innombrables qu’ont trouvés quelques ados un peu geeks pour permettre à leurs congénères de piétiner, sans pitié, les restrictions parentales. Certains sont machiavéliques : changer, par exemple, le fuseau horaire du smartphone. D’autres sont d’une simplicité enfantine : tirer parti d’un bug visiblement bien connu du contrôle d’Apple qui, lorsqu’une limite de temps est atteinte, vous propose tout bêtement d’ignorer cette limite… et le tour est joué.
Lisant avidement tous ces modes d’emploi béotiens contre lesquels je me battais, sans le savoir, depuis plus d’un an, je me suis sentie comme un vieil agent du FBI découvrant que des mafieux l’ont mis, depuis des lustres, sur écoute : flouée. Et pour tout dire, découragée. Je n’en veux pas à mon fils qui tire parti, comment le lui reprocher, des imperfections d’Apple et de l’insurmontable fossé technologique qui sépare nos générations.
Mais j’en veux à tous ces hot-liners que j’ai gratifiés d’un nombre infini d’étoiles alors qu’ils me menaient, à l’évidence, en bateau. Si j’ai en deux clics dégoté ces modes d’emploi de hacking, comment croire une seconde que ces techniciens les ignorent ? Bien sûr, ils savent que leur système dysfonctionne, que tous les parents du monde, du moins ceux qui se soucient du cerveau de leurs enfants, sont à raison au bord de la crise de nerfs, mais avec leur courtoisie faux derche, leur « cliquez sur ceci, madame », « n’oubliez pas de verrouiller cela, monsieur », c’est simple, je crois qu’ils font semblant.
Si l’un d’eux, par extraordinaire, lisait cette chronique, j’aimerais d’ailleurs qu’il ait le cran de mettre cartes sur table. À force d’appeler inlassablement la hot-line, je crois que j’ai, chez Apple, un dossier à mon nom. Mes coordonnées y figurent. J’attends…
Drôle d’ère. Chaque semaine, Violaine de Montclos, en collaboration avec la dessinatrice Soledad, tient la chronique amusée de notre étrange époque. Retrouvez les épisodes précédents :
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